Projet réalisé dans le cadre de la thèse du doctorat de Noémie Cusson. Le projet a été débuté en septembre 2020.
Pour plus d'information: cusson.noemie@courrier.uqam.ca
Résumé du projet
Certaines personnes disent que les personnes autistes manquent d'empathie. Mais est-ce vraiment le cas ? Pour répondre à cette question, la première partie de cette thèse était consacrée à la réalisation d’une méta-analyse sur l'empathie en l'autisme. Cette méta-analyse montre que les personnes autistes ont des difficultés d’empathie cognitive (i.e., la capacité à comprendre les émotions des autres), mais qu’il y a peu de différence entre les personnes autistes et typiques sur le plan de l’empathie affective (i.e., la capacité à partager les émotions des autres). De plus, les résultats étaient grandement influencés par l’outil de mesure utilisé pour évaluer l’empathie.
Au vu de ces résultats et de certains manques relevés dans la littérature, la deuxième partie de cette thèse vise à étudier les émotions partagées chez les enfants autistes d’âge préscolaire. Plus spécifiquement, les objectifs de cette étude seront 1) de documenter les réactions émotionnelles des enfants autistes pendant qu’ils passent l’Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS), un outil d’observation standardisée utilisé pour diagnostiquer l’autisme, 2) d’identifier les activités de l’ADOS qui favorisent le partage émotionnel chez les enfants autistes ou qui le défavorisent et 3) de déterminer s’il est possible de différencier des enfants autistes d’enfants chez qui le diagnostic d’autisme a été écarté à partir des réactions émotionnelles observées pendant l’ADOS et du partage émotionnel. Pour ce faire, des enfants d’âge préscolaire seront filmés (avec l’autorisation des parents) pendant qu’ils passent l’ADOS dans le cadre de leur évaluation diagnostique. Puis, les vidéos recueillies seront cotées et analysées pour répondre aux objectifs de cette étude.
Cette thèse permettra de mieux comprendre l’empathie et le partage émotionnel chez les personnes autistes. De plus, elle permettra d’identifier des associations entre le partage émotionnel et certaines activités de l’ADOS qui sont propres aux enfants autistes, lesquelles pourraient devenir des signes diagnostiques. Ainsi, ce projet aidera à améliorer le diagnostic de l’autisme.
Étudiante responsable | Noémie Cusson, B.Sc. | UQAM |
Directrice de recherche | Isabelle Soulières, Ph.D. | UQAM |
Co-directeur de recherche | Laurent Mottron, Md, Ph.D. | UdeM |